La femme au ciré rouge
Publié le 16 Février 2012
La mer déborde de ses yeux. A-t-elle autant grandi sous le ciel ? Ses pensées marquent le sol d’une ville
tentaculaire.
Elle s’habille de rouge mais n’a plus peur des loups. Son corps est tour de chair et ses bras délassent les arbres
malades du bruit.
Le vent l’a dit folle et l’appelle «la femme au ciré rouge».
La voilà sur un banc de square. Qui connaît son nom ? Pas de questions. Pas de lieu précis. Pas de temps
imposé par l’horloge ou même seulement identifié sur le calendrier.
Ici, elle parle à la solitude.
Ne dites jamais à cette inconnue que le temps l’a vieilli même si son front est devenu page d’écriture. Non !
Regardez en elle autre chose ! Tandis que son visage révèle douceur, sa voix apprivoise l’enfer.
Qui cherche son âme, croise un rouge gorge épris de chaque hêtre.
Suzâme
(01/01/12)