Etranger dans la vie de Jean-Paul Villermé
Publié le 27 Avril 2011
Il ne me reste plus que les mots d’un quatrain
Pour combler le néant, satisfaire le grand vide
D’une existence pâle où l’horizon livide
S’éloigne sans retour pareil au dernier train.
Me voilà sur le quai, bras ballants sans bagage
Etranger sans patrie étonné d’être là
Après avoir connu, de Charybde en Sylla
L’acier des cœurs fermés, les ressacs du rivage.
Sur la route, bien seul, je chemine en enfer
Le carnet dans la poche, un crayon pour écrire
Le poème est un cri dans le noir du délire
Qui m’obsède et m’étreint comme un étau le fer.
La bouteille d’alcool, telle une cheminée,
Réchauffe mon vieux corps d’une douce chaleur
Dans le froid de la vie et l’amère douleur
Mais du verre mon rêve obscur part en fumée !
Jean-Paul Villermé
Auteur, poète et randonneur
Secrétaire Ass. Nanterre PoéVie
http://vjp49ecritures.e-monsite.com - http://randopoesies.over-blog.com/
http://nanterrepoevie.e-monsite.com (rubrique auteurs)
N.B. J'ai choisi ce poème récent d'un poète avec qui je partage des
rendez-vous d'écriture, de lecture, parfois des randonnées littéraires. Il vit en poète, un carnet à la main. Vous pouvez découvrir ses textes sur les sites et blogs cités et il a également édité
romans, nouvelles et poèmes. Nous projetons d'organiser sa carte blanche à Nanterre pour la saison prochaine.