Rendez-vous au Musée Cernuschi avec…
Publié le 13 Octobre 2012
Exposition "Du fleuve Rouge au Mékong - Visions du Viet Nam
Bonjour à toutes et tous,
Vous parlerais-je d’un rêve ? d’un désir ? pour la suivre depuis son blog dans ses pérégrinations réelles link et imaginaires link , la palette, la musique de ses impressions, son premier recueil «Vers rêvés» link, ses articles de fond sur les auteurs et leurs œuvres link qu’ils soient en livres ou sur scène ( théâtre link, opéra link)
Vous parlerais-je d’un vœu ? Alors, oui. Il s’est réalisé jeudi dernier lors d’un rendez-vous sur Paris dans le XVIIème pour déjeuner puis pour nous dépayser au Musée Cernuschi. C’était de rencontrer
link «Catheau».
Suite à un indice qu'elle m'avait transmis la veille, je l’ai reconnue immédiatement à son pantalon rouge et j'eus le bonheur de découvrir en m’approchant de sa silhouette, de son visage encore doré malgré le temps pluvieux, sa natte et ses yeux verts…
Avant de nous laisser mutuellement envoûter par l’exposition «Du fleuve Rouge au Mékong - Visions de Viêt Nam», nous avons déjeuné, visage à visage et échanger des mots harpes et violoncelles. Une belle complicité qui perdura pendant toute la visite et rapprocha nos propos et commentaires jusqu’à notre retour.
Source : MilleBornes.travelblog.fr
Mais je reviens à l’Indochine, à cette exposition majeure parce qu’elle relate à travers d’intéressantes compositions, la période de colonisation et des enseignements proposés par les Français à travers l’ Ecole d’art appliqués telle que l’Ecole de Thủ Dầu Một (1901) enseignant l’ébénisterie et le laque aux futurs artisans, l’Ecole des Arts décoratifs de Gia Ðịnh ( 1913), la gravure. Grâce au peintre Victor Tardieu, en 1924, l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine fut fondée à Hanoï.
Je ne pourrais pas vous transmettre toutes les informations que vous aimeriez trouver sur un blog qui évoque une telle représentation d'une époque finalement pas si lointaine. Ma plume connait mes limites dont le commencement est mon ignorance. Aussi voici quelques peintures choisies et ce qu'elles m'ont inspirée aujourd'hui, en toute simplicité :
J’ai aimé les nus d’Alix Aymé (1894/1989) link
Celle-ci "La tonkinoise nue" n'était pas exposée.
«Méditation» de LÊ Phô (1907-2001) link
Douceur, confiance
au silence se fiancent.
Et l’âme s’incline
Ô visions divines !
(13/10/12)
Deux œuvres couleurs sur soie de MAI Trung Thù link
«Deux jeunes filles"
L’une, amoureuse
confie quelques songes
L’autre, pleureuse
au cœur-éponge
prévient la candide
que l’Amour ne décide.
(13/10/12)
Source : http://www.alaintruong.com
et "Mélodie"
Que cet air de flûte patiente
Charme votre cœur, belle indolente !
Demain, nous rejoindrons la rizière,
Mêlerons nos mains à nos prières.
(13/10/12)
"Jeune femme en train de se peigner" de NGUYEN Phan Chanh link
daté de 1953
Site : : L’œil du chat.blogs.novelobs.com
Un instant à soi
Cheveux soyeux
Bonheur sans loi
Juste avant les vœux.
(13/10/12)
«La cueillette des simples» de LÊ Phô daté de 1932 link
Site : facebook.com
Leur vie en quelques gestes
Sans pensées, sans repos
Ils inclinent leurs dos
Unis au jour qui reste.
(13/10/12)
Je me souviendrai de cette rencontre profonde avec Catheau et de cette promenade au Musée Cernuschi dont je n'évoque qu'une infime partie, dans un temps qui fit surgir les souvenirs de mon père. Un temps où il nous racontait à travers quelques photos en noir et blanc, ses esquisses, ses peintures de rizières, de bonzes, d’indochinoises (portraits et nus), sa guerre, ses copains, ses frères tombés, puis sa mobilisation suite à un accident - une mine sur un pont - sa maladie... Serait-il resté à Hanoï, Saïgon, lui qui rêva jusqu’à ses derniers instants, de la baie d’Halong, de ses muses dociles aux yeux bridés et des paysages dont ses quelques palettes d’existence avaient tout retenu?
Avant de vous quitter et d’aller vous visiter dans les prochains jours, j'ai envie de partager avec vous une œuvre de mon père qui était aussi artiste-peintre. Cordialement. Suzâme
(Peinture de Pierre Masquelier Collection privée)